Dans la logique de l’approche par compétences, c’est l’évaluation faite en fin de parcours ou d’étape qui devrait permettre de certifier jusqu’à quel point les apprentissages ont été effectués. Il est cependant prudent de fonder le jugement évaluatif sur plusieurs traces d’apprentissage, notamment pour s’assurer d’une certaine stabilité du développement de la compétence. C’est ce qui explique en partie pourquoi la tradition du cumul de points s’est perpétuée. Mais, en cumulant les étapes au bulletin pour éviter de mettre tous les œufs dans le même panier, on garde aussi la trace des premières erreurs dans le résultat final, ce qui fait en sorte que cette note ne témoigne pas toujours adéquatement des acquis réels de l’élève. Ceux qui connaissent des débuts difficiles se retrouvent particulièrement pénalisés par le cumul de points. 


Pour prévenir cette dérive, qui conduit notamment à confondre évaluation et examen, il faudrait distinguer compter de prendre en compte (considérer). C’est-à-dire que, au moment d’attribuer une note finale, l’ensemble des informations que l’on a sur les capacités développées par un élève devrait être pris en compte dans l’exercice du jugement professionnel, notamment pour constater les progrès réalisés et s’assurer que la performance attendue se maintient dans le temps. Cela ne signifie pas qu’on a attribué des points qui comptent dans une addition de notes.


Conseil supérieur de l’éducation (2018). Évaluer pour que ça compte vraimentRapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2016-2018, Québec, Le Conseil, 95p.


Traces

À partir des preuves d'apprentissage recueillies, il faut maintenant porter un jugement sur l'état des compétences de l'élève. Il faut s'assurer d'avoir :

  • un nombre suffisant de preuves d'apprentissage pertinentes et récentes;

  • des preuves de sources variées (Triangulation: production, observation, conversation).


Pour finaliser le jugement professionnel, les cadres d'évaluation du MEQ doivent être utilisés.

Modifié le: mardi 11 octobre 2022, 15:09