Cas #4 - Lucie
Lucie publie une vidéo de sa dernière danse sur TikTok. Cela fait des jours qu’elle pratique cette chorégraphie de son influenceuse préférée. Elle est très fière du résultat. Rapidement, après la publication, elle reçoit un commentaire disant qu’elle est mauvaise et qu’elle devrait être gênée d’avoir publié cette vidéo. Elle ne se préoccupe pas du commentaire et demeure fière de sa vidéo.
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1. Usage des technologies : La vidéo est publiée sur TikTok, une plateforme numérique. Le commentaire blessant est également fait en ligne. Ce critère est clairement rempli.
2. Volontaire ou non : Le commentaire est volontaire, même s’il ne s’accompagne pas d’un acharnement ou d’insultes répétées. Il vise à rabaisser Lucie en critiquant sa performance de manière méprisante.
3. Direct ou indirect : Dans le cas de Lucie, le commentaire négatif a été consulté après coup, soit indirectement, après la diffusion de sa vidéo, sans interaction directe ou en temps réel avec elle. Il s’agit d’une action asynchrone, visible publiquement, qui peut affecter Lucie même si elle ne réagit pas. Ce type de geste, posé à distance et sans confrontation immédiate, s’inscrit dans les formes de cyberintimidation indirectes possibles.
4. Intention de nuire : Même si Lucie affirme ne pas être atteinte, le commentaire est objectivement rabaissant et inutilement blessant. Ce genre de propos peut, chez d’autres jeunes ou dans d’autres contextes, générer un mal-être, une perte de confiance ou un retrait social. Ce critère dépend donc à la fois de l’intention perçue et de l’impact réel.
5. Rapport de force :
Il y a ici un déséquilibre potentiel, même s’il est moins évident :
- Lucie s’expose seule sur une plateforme publique.
- La personne qui a commenté reste probablement anonyme ou distant. Ce type de déséquilibre est fréquent en ligne, où la victime est visible et identifiable, alors que la personne qui agresse est souvent cachée.
6. Répétition : À ce stade, il s’agit d’un seul commentaire. Il n’y a pas de répétition, mais comme les contenus numériques restent accessibles et peuvent continuer à recevoir des réactions négatives, la possibilité de répétition demeure. Cela pourrait évoluer vers de la cyberintimidation si d'autres commentaires semblables s’ajoutaient.
Conclusion : Pour le moment, ce n’est pas de la cyberintimidation au sens strict, car il n’y a qu’un seul commentaire et Lucie n’en est pas affectée. Toutefois, le commentaire est clairement déplacé et rabaissant, et il représente une forme d’agression verbale en ligne. Cette situation rappelle que même une seule remarque peut affecter la confiance d’un jeune, surtout si elle est suivie d’autres remarques du même genre. Il est important de valoriser l’expression positive et respectueuse en ligne, et d’encourager les jeunes à signaler les propos inappropriés.