Cette autoformation s’appuie sur des travaux en didactique de l’oral, qui distinguent notamment la communication orale comme médium pour apprendre et la communication orale comme objet d’apprentissage. Les activités proposées dans chaque module s’inspirent des ateliers de l’oral qui visent à identifier et à améliorer des éléments ciblés de la communication orale.

Distinction entre enseignements médium et objet 

Lizanne Lafontaine, chercheuse pionnière en didactique de l’oral au Québec, propose une distinction entre un enseignement de l’oral comme médium d’enseignement  et un enseignement de l’oral comme objet.  Dans le premier cas, enseignement-médium, l’oral sert de véhicule pour enseigner un sujet autre (la botanique, la découverte de l’Amérique, l’invention du téléphone, etc.). De cette façon, l’oral en tant que tel ne fait pas l’objet d’une évaluation, c’est plutôt son contenu qui en devient la cible. Dans le cadre de la présente autoformation, c’est l’approche qui devrait correspondre aux disciplines autres que celle des langues (sciences, mathématiques, univers social, développement de la personne, etc.).

Dans le second cas, enseignement-objet, c’est l’oral en tant que tel qui constitue le centre d’intérêt : registre de langue, éléments prosodiques (débit, intonation, volume, articulation, etc.), peuvent alors faire l’objet d’une évaluation, pourvu qu’ils aient bénéficié d’un enseignement systématique. L’enseignement de l’oral comme objet relève donc principalement du domaine des langues. Idéalement, pour assurer une production de qualité, les deux approches devraient être mises de l’avant, ce pourquoi, entre autres, nous vous invitons à travailler en multidisciplinarité. 

Ateliers de l’oral

Christian Dumais, dans ses ateliers de l’oral, propose une structure de séquence pour l’enseignement de l’oral qu’il est possible d ‘adapter selon vos besoins. Pour ce faire, il propose tout d’abord de réaliser une première production orale, à partir de laquelle, de concert avec les élèves, seront déterminés les contenus à enseigner. En effet, les apprenants sont invités à noter les points forts de cette première production ainsi qu’à identifier des éléments à retravailler. Il conseille de se limiter à deux, voire trois éléments à enseigner systématiquement, de manière à éviter la surcharge cognitive. 

Pour amener les élèves à développer leur compétence à communiquer oralement, il faut le leur enseigner, leur donner l’occasion de se pratiquer et surtout, offrir  de la rétroaction tout au long de la démarche de production. Ainsi, comme nous le rappelle Christian Dumais, les apprentissages à réaliser sont alors plus faciles à identifier, à mesurer, ce qui les rend généralement plus significatifs. 

En classe, les ateliers de l’oral misent sur les échanges entre les élèves ponctués d’interventions planifiées par la personne enseignante. L’état des connaissances peut être réalisé en mettant en commun les observations des élèves pour constituer un référentiel commun de l’objet de l’oral travaillé : quand, comment, pourquoi et quand ?

Par la suite, à la lumière de l’enseignement prodigué, l’apprenant est à même de réaliser une seconde production ou production finale.

Pistes pédagogiques pour toutes les disciplines

Sur le site BaladoWeb, vous trouverez des pistes pédagogiques pour différentes disciplines présentées par les services nationaux du RÉCIT.

Modifié le: mercredi 6 juillet 2022, 10:44