alors la clé des élèves et les premières minutes de notre visioconférence vont souvent donner le ton, un peu à notre période de travail. Le plan affectif est vraiment important, d'autant plus lorsqu'on est en visioconférence qu'on a l'impression qu'il y a comme une distance entre nous et notre élève du à l'écran qui nous sépare. Mais c'est important de de créer le lien avec notre élève, avec chacun de nos élèves dès les premières minutes. Alors moi, je me faisais toujours un devoir lors des premières minutes de branchement, les cinq minutes qui précèdent le début pour dire un mot à chacun, m'informer comment ils se sentent s'ils étaient de bonne humeur. ce qu'ils avaient fait. Alors c'était souvent quelques secondes, mais ça faisait toute une différence dans l'implication de l'enfant. Par la suite, l'enfant se sentait davantage concerné, se sentait important aussi. Alors c'est un moment aussi ou on pouvait privilégier des petits moments intimes aussi ou ils me partageaient des choses qu'ils avaient vécues à la maison, qui pouvaient prendre quelques secondes pour me montrer leurs chiens dont on entendait parler depuis plusieurs semaines en classe. Alors les premières minutes d'accueil sont importantes et il ne faut pas les négliger non plus. je parle de moi, je parle de moi. Si j'arrive déjà avec beaucoup d'émotion due au groupe précédent, je n'hésite pas à leur dire, puisqu'on change de classe au secondaire dans mon école. Donc je n'hésite pas à leur dire dans quel état je suis puisque ça pourrait expliquer que je suis déjà sur le bord. d'être irrité ou pas. Alors ça leur donne une chance aussi de comprendre dans quel état je suis. Je n'hésite pas à parler de moi parce que les maths c'est froid. Alors la manière d'avoir un lien humain avec les jeunes, c'est parler de moi, parler d'une anecdote avec ma famille, leur demander s'ils ont vu tel ou tel film. Les jeunes sont toujours sur leur écran ou sur des memes ou les fameux tiktok alors oui, j'ai une culture numérique, alors on fait un partage là-dessus. Je leur demandais aussi de me jaser, de savoir comment ils vont, comment ils ont été leurs cours avant. Ça va être quoi leur cours après? Comment ils vont aujourd'hui? C'est toujours ça de mais même en classe, c'est ça fait que pour moi de transposer ça en ligne. En fait, c'était pratiquement la même chose là. Puis je les interpellais, c'est sûr directement, ça a toujours correct, bien été là, avec la caméra, le micro et tout ça. Et quand j'avais une nouvelle chanson que j'avais découverte, je leur je leur montrait aussi là donc je suis quelqu'un qui est comme ça, même en classe. Ce que je pourrais dire aux enseignants peut-être, c'est juste de continuer un peu à être qui vous êtes en classe. Je trouve que des fois on veut tellement tout changer. Puis on veut tellement tout adapter que on faire un petit peu là dedans. Moi, j'ai gardé. Grosso modo, je partage souvent des anecdotes par rapport à un moment donné dans le cours. Des fois, j'ai une bulle fait que il faut que je leur raconte. Je reste comme ça. Je trouve que de rester authentique, à qui on est aussi, c'est important, même si on n'a pas la même méthode d'enseignement. Puis ça se ressent quand même, même si il y a la distance. Là, même si on est pas physiquement avec eux, je trouve que ça se ressent quand même. Donc ce serait ça même que des fois, je leur montrais mon environnement. Là, tu sais, des fois, j'étais pas toujours installée à la même place. Dans le temps de Noël, il y avait mon sapin de Noël, je pense. J'ai passé dix minutes à leur montrer mon sapin, j'étais toute contente. Il y en a qui me montraient leur chat, leur chien, ils savent que ça me rend gaga fait que ça leur faisait plaisir. Fait que juste avoir un une espèce d'échange comme ça, même avec la distance, je trouve que c'est ça qui aide à créer le lien énormément. Je salue personnellement chacun des élèves un à la fois. Moi comme ça se passe assez bien, je leur laisse le droit d'être ensemble, même avant mon arrivée, même si j'arrive avant l'heure prévue. Mais souvent, ils sont déjà là en train de se parler, mais comme à date, ça se passe bien. alors je leur laisse le droit d'être ensemble. Ça leur permet d'échanger entre eux, un petit peu comme dans une cour de récréation. Je suis pas les élèves qui arrivent un par un. Moi, j'ouvre toujours ma ma, ma classe dix quinze minutes à l'avance, si possible évidemment, des fois cours entre les périodes à l'école, mais le plus tôt possible. Je tiens à être là. J'aime pas quand c'est des élèves qui ouvrent. Mais c'est comme si un élève ouvrait ma classe avant moi. J'aime pas ça. donc moi, j'ouvre toujours ma classe en premier. Je reste là. Des fois, je mets juste mon micro sur mute, mais mon image est là. Je fais des trucs en attendant, mais j'aime être là quand les élèves arrivent, puis quand ils arrivent, Oui, je les salue par leur nom. Je prends le temps de discuter de tout, de rien avec ceux qui veulent le faire. Euh, tu sais, on jase de la météo, on jase de la grève des enseignants, on jase de la pandémie, on jase de n'importe quelle, on se raconte des blagues, on se raconte nos fins de semaine. Des fois je mets de la musique. en arrière, de la petite musique douce relaxante. Des fois, je mets des arrière plan, des arrière plans qui sont différents ou qui sont drôles, ou des fois je mets des arrière plans parce que je vais leur demander de deviner de quoi on va parler avec. Mon arrière plan fait que je mets une photo de quelque chose. Puis il faut qu'ils devinent c'est quoi le sujet du cours fait que ça attire un peu leur attention. Ça permet de les de prendre leur focus dès le début de la période. puis souvent la première chose qui se passe à leur écran. Quand je commence une période bien, c'est un peu le plan de cours. Dire qu'est ce qui va se passer aujourd'hui? Et on s'en va vers quoi avec ça? Pour les mettre un peu en contexte bien à ce moment là, je j'ouvrais mon micro, ma caméra et là, je leur disais bonjour à tous. Puis là je leur demandais d'ouvrir leur caméra eux mêmes pour que je puisse les retrouver en grande galerie fait que la grande majorité y allait comme ça, la cloche sonnait et puis là pour prendre les présences. En fait, je prenais en même temps la vérification de Est ce que le micro fonctionnait bien? Est ce que la caméra était ouverte ou pas? Moi ça me disait ou je le retrouvais aussi dans mon écran fait que vraiment, même si à la fin je reconnaissais bien mes élèves. je prenais quand même la peine de tous les nommer un par un, je variait l'ordre dans lequel j'ai nommé également mais juste pour qu'il y ait au moins l'occasion de parler, de tester leur micro l'intensité. Des fois, il y avait des ajustements à faire par la suite. Dans le fond, tout dépendant ou ça se situait. Des fois, je revenais sur bon. Il y en a qui ont fait quelque chose de spécial en fin de semaine ou c'était une longue fin de semaine. On parlait de ce qu'on avait fait. Des fois, ça pouvait être aussi des choses qui avaient passé dans l'actualité. Par exemple, quand il y a eu une l'atterrissage de persévérance sur Mars. On a regardé ça un petit peu, puis après ça, on a regardé une petite vidéo, donc ça s'intégrait bien dans le cours de science. Sinon aussi, j'ai eu une belle surprise. justement que avec mes élèves de secondaire cinq. Quand il est venu le temps de L'halloween, il était cinquante huit cinquante neuf. Là, je leur dis OK gang, j'aimerais ça que vous ouvriez votre caméra pour qu'on se retrouve à la cloche. Et puis là, la cloche a sonné. les caméras étaient toutes fermées. Là, j'étais un peu déstabilisée, puis finalement, ça a comme pris trente secondes. Ils ont tous ouvert leurs caméras et ils s'étaient tous déguisés. Ils avaient tous mis un drap de fantômes, donc j'ai trouvé ça sympathique. J'ai été très surprise et on en a ri. Puis finalement, on a repris un petit peu. Cette façon de faire là fait qu'à Noel on s'était donné comme un rendez vous pour se dire OK bien là on se met tous un chandail de noel ou une soupe de noel pour avoir une petite ambiance un peu festive puis dans leur semaine eux autres, ils pouvaient penser à se dire OK comment je vais m'organiser pour avoir un effet de groupe, un effet d'entraînement donc c'était vraiment intéressant que ça provienne d'eux en fait. Puis après ça bien c'était un échange. Là, on avait des propositions de petites activités qui dérangeaient pas nécessairement le groupe, mais qui faisaient que le monde était content. Puis arrivait de bonne humeur là, au début du cours. au niveau aussi de l'accueil. C'est là aussi qu'on réglait les petits problèmes techniques, qu'on rassurait un peu tout le monde. On avait à rassurer les enfants, mais aussi les parents. Alors c'est toujours un moment fébrile ou comme parents, on les sentait un peu inquiets. Est ce qu'on va réussir à se brancher? Est ce que tout va fonctionner? Les problèmes techniques, on n'est pas à l'abri de ça. Alors ça arrivait parfois que que l'enfant passait à la visioconférence sans caméra, alors qu'il avait besoin d'être rassuré en début, de dire bien c'est pas grave. Je sais qu'aujourd'hui ta caméra ne fonctionne pas bien, mais je sais que tu es capable, puis tu m'entends, puis tu vas réussir. On va le faire ensemble. Puis on va s'adapter alors on a souvent aussi dédramatiser les situations qu'on qu'on pouvait vivre sur le plan technique, qui ajoutait un peu d'insécurité à l'enfant par rapport à ses apprentissages et aux activités à venir. L'important, je pense que c'est tout le monde de faire de notre mieux, puis de faire avec ce qu'on a. donc une routine, ça peut être aidant, s'assurer que tout le monde a ce qu'il faut en début de période comme on ferait en classe. On dirait que on a beau se dire, c'est totalement différent, mais c'est pas si différent que ça. Une fois qu'on est dans le bain et qu'on voit comment est ce que ça fonctionne, on peut vraiment faire des parallèles avec l'école qui, quand on est dans nos locaux, en vrai contact avec les jeunes, donc autant que ça peut sembler. un défi de taille. Une fois qu'on se sent bien bien, on est capable de faire une façon de faire un accueil avec les jeunes qui peut être aussi intéressant pour eux et aussi motivant que si on est en vrai dans une école en brique comme utilisent certains de mes collègues comme terme. Voilà merci.