Il y a là une situation de cyberintimidation possible. Donc, ce qu’il faut d’abord faire, c’est enquête. Il faut faire enquête. Donc, vérifier les faits. Le directeur de l’école, avec son équipe, en collaboration avec les intervenants compétents pour le faire, doit s’assurer de valider tout ce qui est prétendu, pour voir quels sont les faits réels. Et s’il y a réellement eu intimidation, on doit rassurer les élèves intimidés. On doit faire cesser la situation en brisant le silence autour de cette situation-là. On doit aussi rencontrer chaque élève qui aurait contribué à cette situation-là, soit en étant témoin, en n’intervenant pas ou en étant directement impliqué dans la situation. Donc, il y aura beaucoup de monde à rencontrer et des recommandations, des conseils à donner à différents élèves selon leur niveau d’implication. Il y aura aussi des conséquences à imposer s’il y a eu un bris du code de conduite. Mais surtout, il faut faire de la sensibilisation, parce qu’on est très courageux quand on est derrière un écran, puis qu’on ne sait pas à qui on s’adresse. On l’est un petit peu moins quand on prend conscience du fait qu’on a un impact négatif sur quelqu’un d’autre. Alors, il faut aider l’élève à prendre conscience de l’impact qu’il a sur l’autre, puis lui offrir la possibilité de réparer, de rétablir, pour que tout le monde sorte la tête haute, si possible, dans la dignité – y compris celui qui a intimidé, y compris celui qui a été intimidé. Ça, c’est quand on est capable de réparer, parce que les élèves sont volontaires. Puis si les élèves ne sont pas volontaires, il faut imposer des conséquences un peu plus sévères, je crois, d’une manière un peu plus autoritaire. Il y a différents partenaires auxquels on peut s’allier : les policiers éducateurs, et les parents, qui sont des alliés essentiels dans la situation. Ils peuvent intervenir à leur niveau et, même, ils doivent le faire, parce que les appareils électroniques sur lesquels on fait la cyberintimidation ne se trouvent pas qu’à l’école. Ils se trouvent entre les mains des enfants. On les met entre leurs mains avec confiance. Le parent doit avoir, des fois, le courage de diminuer sa confiance et de surveiller davantage. Donc, on doit lui donner aussi cette responsabilité-là.