Musique] Cette série de capsules offre des exemples concrets de l'application du Cadre de référence de la compétence numérique en éducation et en enseignement supérieur au Québec. Dans cette capsule, les dimensions 5 et 10 sont présentées par Raoul Kamga, professeur à l’Université du Québec à Montréal et membre du Groupe de recherche interuniversitaire sur l’intégration pédagogique des technologies de l'information et de la communication, le GRIIPTIC. Pour développer ces éléments-là, ces dimensions-là, il faut commencer très tôt, il faut commencer jeune. Donc, il est important pour nos élèves aujourd’hui, qu’ils soient au primaire ou au secondaire, de développer ces dimensions dont j’ai cité plus haut. Précisément, il s’agit de résoudre une variété de problèmes avec le numérique, de collaborer avec le numérique et de développer leurs habiletés technologiques aussi. S’il y a une chose que nous avons tous en commun, que ce soit les jeunes ou les adultes ou les aînés, ce sont les problèmes que nous rencontrons dans la vie. Alors, il est fondamental d’apprendre à résoudre ces problèmes. Plus on grandit, plus on en est conscient. Mais comment faire pour que les jeunes d’aujourd’hui soient sensibilisés à l’importance d’apprendre à résoudre les problèmes ? Les problèmes que nous rencontrons dans la vie sont rarement des problèmes de mathématiques, ou des problèmes de science, ou des problèmes d’anglais, ou des problèmes universels. En général, ils regroupent plusieurs éléments de ces disciplines. Donc, on va parler des problèmes multidisciplinaires. Alors moi, je voulais vous présenter des exemples concrets de problèmes multidisciplinaires dans lesquels on peut demander aux jeunes de s’impliquer pour les amener à développer cette dimension de la résolution des problèmes variés avec le numérique. Une activité pédagogique réalisée par les élèves en adaptation scolaire au primaire. Cette activité demande aux élèves de concevoir et de programmer un robot de construction, dont l’objectif est de soulever une charge sur un chantier de construction en tenant compte de tous les paramètres de l’environnement et de la sécurité. Dans cette activité, les élèves sont organisés en équipe de deux, trois, parfois quatre, dépendamment du nombre de robots qu’il y a dans la salle de classe. Étant donné que c’est une activité ouverte, qui peut se dérouler sur plusieurs séances ou plusieurs semaines, les élèves ont donc cette facilité et cette possibilité de pouvoir chercher les informations sur le site Internet, se documenter auprès de leurs parents, se documenter auprès des personnes dites expertes afin de résoudre ce problème. Il s’agit d’une activité ouverte de type open task, en fait. Elle est ouverte ici parce qu’il n’existe pas un seul modèle précis de robot. Dans cette activité, à la fin, les élèves proposeront plusieurs modèles de robots qui répondent aux besoins qui ont été ciblés. Durant le processus de réalisation de cette activité, les élèves doivent apprendre à comprendre le problème, comprendre les consignes, adopter une démarche souple pour résoudre le problème, pouvoir procéder à une résolution par itération — c’est-à-dire, doivent proposer des solutions qui vont parfois fonctionner de manière partielle ou pas — et puis pouvoir se questionner afin d’améliorer ces solutions-là. Cette attitude implique donc, chez l’équipe des élèves ou les équipes des élèves, de pouvoir construire, à partir des différentes composantes de la trousse robotique qui leur est donnée, leur robot. Et avant la construction, il y a d’abord toute cette étape de conception : dessiner, modéliser à quoi va ressembler le robot. Les élèves vont donc passer par ces différentes étapes : la modélisation du robot, la construction du robot, la modélisation de la programmation qui va aller avec le robot, et puis l’implémentation de cette programmation. Une activité comme celle-là est multidisciplinaire. Elle implique chez l’élève de mobiliser des connaissances en mathématiques, en sciences, en informatique. Au-delà des différentes connaissances que l’élève a mobilisées, il doit aussi apprendre à pouvoir échanger avec ses partenaires, ceux qui sont les membres de son équipe. Est-ce qu’ils sont d’accord sur les solutions ? Comment négocier sur une solution ? Comment prendre le point de vue de l’autre ? Comment donner son point de vue ? Comment discuter ? Tous ces éléments vont contribuer — aller, la bonne — contribuer au développement de la résolution de problèmes, mais aussi de la collaboration entre les différents membres de l’équipe. Comme je le disais au début de mes propos, il est pertinent pour la société que nos jeunes d’aujourd’hui développent des éléments tels que la résolution de problèmes avec le numérique, la collaboration aussi avec le numérique, et les habiletés technologiques. La résolution de problèmes, ou la collaboration avec le numérique, ou encore les habiletés technologiques ne concernent pas uniquement les jeunes. Ça nous concerne tous. Cette capsule aide à comprendre pourquoi la résolution de problèmes et la collaboration sont des parties intégrantes de la compétence numérique, par exemple. [Musique]