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Cette série de capsules offre des exemples concrets de l'application du Cadre de référence de la compétence numérique en éducation et en enseignement supérieur au Québec.

Dans cette capsule, les dimensions 3, 9 et 10 sont présentées par Chantal Tremblay, professeure à l’Université du Québec à Montréal et membre du Groupe de recherche interuniversitaire sur l’intégration pédagogique des technologies de l’information et de la communication, le GRIIPTIC.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de l’importance et de la pertinence de ces dimensions pour les étudiants postsecondaires, les étudiants universitaires.

En fait, ces dimensions reflètent beaucoup ce que certains appellent des compétences du 21ᵉ siècle, et donc ça montre que la compétence numérique doit être développée en même temps que ces habiletés-là. C’est-à-dire qu’il y a une interrelation entre les compétences du 21ᵉ siècle et la compétence numérique.

Donc, on parle beaucoup en ce moment de l’apprentissage tout au long de la vie, des besoins de formation continue des travailleurs, qui sont principalement causés par des transformations qui ont lieu sur le marché du travail.

Par exemple, les avancées récentes en matière d’intelligence artificielle viennent changer la chaîne de valeur des entreprises, des organisations, viennent faire en sorte qu’il y a des algorithmes qui vont prendre des décisions à la place des travailleurs, qui vont changer les façons de faire.

Et donc, les travailleurs doivent s’assurer d’être toujours compétents, d’être à jour, de poursuivre leur apprentissage tout au long de leur carrière pour être en mesure d’utiliser ces nouvelles technologies qui sont présentes aujourd’hui et les innovations qui vont se produire au cours des prochaines années.

Donc, il est essentiel que l’on développe les dimensions exploiter le potentiel du numérique pour l’apprentissage et adopter une perspective de développement personnel et professionnel avec le numérique, dans une posture d’autonomisation chez ces étudiants universitaires ou collégiaux, pour s’assurer qu’en fait, quand ils vont être sur le marché du travail, ils soient suffisamment compétents, suffisamment autonomes pour poursuivre leur formation continue, pour poursuivre leur développement professionnel au-delà de leur formation initiale.

Ce qui va s’assurer qu’ils demeurent toujours des travailleurs qui vont être compétents, qui vont être compétitifs.

En ce qui concerne la dimension de la résolution d’une variété de problèmes avec le numérique, il m’apparaît essentiel qu’on développe cette dimension chez les étudiants au secondaire, les étudiants universitaires, parce que de plus en plus, les travailleurs à tous les niveaux ont à résoudre une variété de problèmes à tous les jours.

Leurs emplois les amènent à résoudre des problèmes complexes qui surviennent dans leurs tâches quotidiennes.

Par exemple, on peut présumer que l’intelligence artificielle et le développement des algorithmes vont faire en sorte que, peu à peu, les tâches routinières ou tout ce qui pourrait être classé comme des problèmes simples vont être résolues par ces technologies-là.

Donc, les travailleurs vont devoir résoudre des problèmes beaucoup plus complexes. Et à ce moment-là, le numérique pourrait les aider à prendre des décisions, à développer des solutions qui sont adéquates.

Alors, comme enseignant collégial ou à l’université, bien entendu, il faut développer la capacité de résolution de problèmes des étudiants — c’est une compétence du 21ᵉ siècle essentielle — mais, en plus de les amener à développer cette capacité-là, de le faire avec le numérique, en s’appuyant sur des outils numériques, en s’appuyant sur des ressources numériques, possiblement en ayant accès à un dispositif qui pourrait les accompagner dans leur démarche de résolution de problèmes, qui pourrait les aider à analyser la situation, à construire une solution, à visualiser possiblement les différentes étapes de la résolution de problèmes.

Ça pourrait ensuite les amener à développer des solutions qui seraient plus créatives, qui seraient plus innovantes, qui seraient plus efficaces dans leur contexte professionnel.

Donc, d’où l’importance de développer cette capacité-là chez les étudiants, à bien exploiter les différents outils et ressources numériques à leur disposition, pour être capables de résoudre une variété de problèmes.

Cette capsule met en relief les changements qui se produisent sur le marché du travail, où les travailleurs et travailleuses, actuels ou futurs, doivent mobiliser et développer de façon continue leurs compétences numériques.

Pour en apprendre davantage sur le Cadre de référence de la compétence numérique et son utilisation, rendez-vous sur le site des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec.

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